Lombok, le Bali sans exploration

C'est la fin de la saison des pluies à Lombok, mais l'orage n'a toujours pas éclaté. L'air, chargé d'humidité, accumule la peau du voyageur, solidifiée. Même la brise est dense et collante. Un cheval et une charrette s'ébranlent le long de la route étroite, puis une mobylette déchirée, son conducteur reposant sur un coussin de poulets non déplumés. Cette petite île volcanique est-elle le nouveau Bali ?

Une île réservée

Cette année, le pays approche les 7 millions de touristes étrangers, les embouteillages bloquent les rues, les stations balnéaires ont été construites sur des rizières, les visiteurs tweetent sur la pollution. Mais Lombok, l'une des 27 provinces de l'archipel indonésien, reste intacte. Lombok est une île où la culture musulmane et hindoue des années 80 de Bali est plus accueillante pour ceux qui recherchent les happy hours et les concours de bikinis, mais c'est la modestie des habitants de Lombok qui semble précisément promettre de ne pas s'effondrer sous le poids des touristes. En traversant Mataram, la capitale de l'île, puis les villages, on peut voir les plateformes couvertes qui bordent les routes et servent de parapluie aux travailleurs fatigués de Lombok. Le long de la route, des enfants vendent des bouteilles en verre, du carburant pour cyclomoteur et des paquets de noix.

Senggigi

À l'ouest de Senggigi, Lombok possède ce qui se rapproche le plus d'un lieu de vacances. Un volcan actif où les touristes peuvent camper et photographier au lever du soleil. Il est entouré de rizières où les femmes portent des chapeaux coniques tandis que leurs bébés courent nus dans les flaques d'eau. Au loin, vous voyez un éclair d'argent sur la route, une couverture parsemée de petits poissons étendus pour sécher. Ça ressemble à une veste à paillettes abandonnée. Les vendeurs de rue crient depuis la plage pour vendre leurs perles et sarongs locaux. Des restaurants accroupis sur la colline proposent un service de taxi depuis l'hôtel, qui peut être utilisé pour visiter le Warung Manega, un restaurant de fruits de mer confortablement installé sur le rivage.

Vous y goûterez le barbecue de poissons sur des coquilles de noix de coco, accompagné de salades de crépines de riz et d'épinards d'eau. Une énorme assiette de calamars et de crevettes peut coûter moins de 7 euros.

Jeeva Klui

À Qinci, il faut frapper les moustiques contre le mur, il n'y a pas de télévision pour voir quand la tempête va enfin éclater et la climatisation crache une odeur étrange par les bouches d'aération. Mais le matin, vous pourrez profiter du marché local où les femmes s'assoient par terre pour rééquilibrer leurs bananes et leurs haricots Komak à l'ombre d'un parasol.

Sur l'île pousse tout ce dont ils ont besoin, et chaque village a sa spécialité : l'un produit du tofu à partir de son fromage de soja, un autre est célèbre pour son sutiburon salé. Tout est disponible ici, ainsi que des cages de coqs vivants, qui sont vendus pour des combats pas si secrets.

Islas Gili

Les petites îles Gili sont visibles depuis le rivage, l'une des destinations les plus populaires auprès des routards. Sur la plage, les plongeurs et les amateurs de plongée libre plongent parmi les coraux, tandis que les nuages tourbillonnent à l'horizon. Lorsque la tempête éclate enfin, elle est si forte qu'elle coupe l'électricité. Il ne reste plus qu'à s'asseoir dans le noir et à regarder les éclairs frapper l'océan. Au matin, tout est trempé, et tout le monde dort. La mer est assez claire pour voir les poissons bleus danser entre vos genoux. Les oiseaux chantent, les nuages se lèvent et l'averse est terminée. Si vous voulez continuer à explorer les îles vierges de l'Océanie, vous ne pouvez pas manquer la Papouasie-Nouvelle-Guinée.